Sunday 1 July 2012

So, this is the European "Union"...

Following the refusal from a company on giving me a job on the European project Ariane 5 based on constraints from the French government I made a complaint against the French government. You can find the answer below.
I'll stop here, but I sure hope that my country acts the same way: use other countries money to build new technology and then reserve it only to Portuguese nationals and companies.

This is the "union" we have: all for one, and one for itself. How naive was I in the past believing in an "union"!... How naive indeed!...

In a "union" of small and big countries, the small are the ones that have to respect the rules. The "big" do whatever they want and no one challenges them. Let's at least do the same: classify everything as sensitive and do not allow other countries to bid for contracts or citizens from other countries to get jobs. Sad conclusion, very sad indeed.

It just makes me laugh with despair when people say the way forward is a more integrated Europe. That can only mean a "union" serving the "big" even more. 

This is the answer, all legal in French (!) law: 


Je reviens vers toi tardivement sur le dossier SILVA pour lequel nous avons entrepris des recherches complémentaires sur le dossier SILVA et nous avons les éléments explicatifs suivants sur la mention « Spécial France » qui expliquent la réservation de certains postes à des nationaux. 
Les règles ayant trait à la protection des secrets de la Défense nationale sont régies en France par l’arrêté du 30 novembre 2011 portant approbation de l'instruction générale interministérielle n° 1300 sur la protection du secret de la défense nationale (NOR: PRMD1132480A , version consolidée au 03 décembre 2011). 
L’article 25 § 4 dudit arrêté relatif au refus d’habilitation dispose ainsi que « l’intéressé [personne faisant l’objet de l’enquête d’habilitation] est informé de la décision défavorable prise à son endroit. Un refus d’habilitation n’a pas à être motivé lorsqu’il repose sur des informations qui ont été classifiées. » 
L’arrêté précise ainsi que « les dispositions de l’article 1er de la loi 79-587 du 11 juillet 1979 modifiée relative à la motivation des actes administratifs et à l’amélioration des relations entre l’administration et le public, imposent la motivation des décisions administratives défavorables. Il y est cependant fait exception notamment lorsque la consultation ou la communication de ces décisions porterait atteinte au secret de la défense nationale, par application de l’art. 6 de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal (article 6- 2, b). » 

Le même arrêté précise de plus à son article 37 relatif à l’habilitation de ressortissants étrangers que « les ressortissants étrangers occupant un emploi nécessitant l’accès à des informations ou supports classifiés, et dans les limites du strict besoin d’en connaître, peuvent être habilités aux niveaux Confidentiel Défense et Secret Défense. La procédure d’habilitation est engagée par le ministre concerné, son délégataire (HFDS, préfet) ou l’autorité de sécurité déléguée. La décision d’habilitation est prise par la même autorité. » 

Des règles spécifiques plus restrictives s’appliquent néanmoins sur la mention « Spécial France ». Ainsi, l’article 65 portant sur la détermination et le champ d’application « Spécial France » dispose que : « La mention "Spécial France" n'est pas une mention de classification. Elle est employée pour les informations ou supports, classifiés ou non, que l'autorité émettrice estime devoir être divulgués aux seuls ressortissants français et qui ne sauraient, en aucune circonstance, être communiqués, en tout ou partie, à un Etat étranger ou à l'un de ses ressortissants, à une organisation internationale ni à une entreprise de droit étranger, même s'il existe avec cet Etat ou cette organisation un accord de sécurité. 
La mention "Spécial France" peut ne concerner que certaines parties d'un document. Lorsque des informations marquées "Spécial France" sont classifiées, elles doivent, outre satisfaire aux mesures de sécurité appropriées à leur degré de protection, n'être transmises qu'à des personnes physiques ou morales françaises dûment habilitées et ayant le besoin d'en connaître. » 
Le programme de recherche auquel est rattaché le poste sur lequel le requérant s’est porté candidat contient des données portant mention « Spécial France » et partant, ne peut être ouvert qu’aux nationaux. 
A titre complémentaire, il est également à noter que les règles de protection des secrets de la Défense nationale trouvent à s’appliquer en matière de marchés publics de la Défense nationale, le secret étant un élément déterminant de la préparation de certains marchés publics du ministère de la Défense. 
Ainsi, des conditions complémentaires aux conditions classiques des habilitations au secret de la Défense nationale peuvent être imposées aux entreprises étrangères dans le cadre de marchés publics. L’arrêté du 18 avril 2005 relatif aux conditions de protection du secret et des informations concernant la défense nationale et la sûreté de l'Etat dans les contrats permet au pouvoir adjudicateur (celui qui passe le marché) d'exiger également des renseignements relatifs à leur nationalité. La référence à la nationalité, qui serait en d'autres cas considérée comme discriminatoire, est d'ailleurs un axe de distinction important entre opérateurs français et opérateurs étrangers candidats à un marché de la défense puisque l'article 14 de l'arrêté du 18 avril 2005 dispose que toute entreprise de droit étranger candidate à la passation d'un contrat classé ou à clause de sécurité est tenue aux conditions complémentaires suivantes : « À l'appui de sa candidature, l'entreprise de droit étranger produit l'attestation d'une habilitation appropriée délivrée par une autorité d'habilitation de l'État dont elle relève lorsque cet État a conclu un accord de sécurité bilatéral ou multilatéral couvrant les échanges d'informations ou supports protégés avec la France ». 
En outre, le paragraphe 2 de l'article 14 de l'arrêté du 18 avril 2005, dispose qu'aucune entreprise de droit étranger ne peut être habilitée dès lors que les informations ou supports comportent la mention « spécial France » en application de l'instruction générale interministérielle n° 1300 annexée à l'arrêté du 25 août 2003. Ainsi, en certains cas, le refus d'habilitation interdira l'accès de certains opérateurs aux marchés de la défense nationale sans que les possibilités de recours soient réelles : en effet, la mention « spéciale France » est une mention qui oppose au principe de transparence et d'égal accès à la commande publique, un principe supérieur trouvant son fondement directement dans l'article 296 du traité instituant la Communauté européenne (TCE) qui dispose clairement qu' « Aucun État n'est tenu de fournir des renseignements dont ils estimeraient la divulgation contraire aux intérêts essentiels de la sécurité ».

Wednesday 2 May 2012

Monday 13 February 2012

Liberté, Égalité, Fraternité... ah bon?!...

Je suis arrivé en France en Septembre 2000, c'était encore l'époque du franc. Je ne savais pas parler et j'avais du mal à comprendre la langue. Pourtant j'ai toujours compris la devise nationale: "Liberté, Égalité, Fraternité". Ça date de la Révolution Française et je m'y revois.

Fin 2000 je vais pour la 1ère fois de ma vie à Paris pour un entretien pour un stage. Je décroche le stage même si il y a eu de contraintes liées à ma nationalité. J'ai fais un stage de 6 mois sur la fusée Ariane 5 - exploitation de performance.

Après j'ai eu la possibilité de travailler sur le projet Automated Transfer Vehicle. J'ai pris cette opportunité après une entretien avec les RH mémorable lié à ma nationalité.
Depuis, comme j'ai un nom Portugais, à chaque fois que j'avais à faire avec des services de l'entreprise la question était toujours là: "DA COSTA SILVA? Vous n'êtes donc pas employé, vous êtes prestataire!"... Voilà, un non-français ne pouvait pas être un employé de l'entreprise - voici la culture... C'est insultant, mais c'est inoffensif à la fin et j'ai fait avec (pas mal de sarcasme).

Vers 2004 tout un autre niveau arrive... Les bâtiments, pour sa plus grosse partie, sont considérés "Spécial France", i.e., seuls les personnes de nationalité Française peuvent y rentrer. J'ai été séparé physiquement de mon département, de mes collègues, de mon chef, etc.
Il y a effectivement une loi qui règle le "Spécial France". Cette loi considère qu'il y a de l'information qui ne peut être accessible par des Français(es). Ceci est logique, tous les pays souverains ont besoin de se doter des moyens de protection. Ce qui n'est pas logique c'est la manière extrême et radicale de l’implémenter: on interdit nos employés d'accéder aux endroits nécessaires pour faire son travail.

J'ai encore fait avec (pas mal de sarcasme). Suite à mes tentatives de résoudre ceci j'ai été amené à le discuter avec des responsables... Seule solution proposée: je devrais prendre la nationalité Française!... J'ai donné une réponse assez complète pour telle superbe solution: "NON!".

C'est le bon moment de dire que j'apprécie beaucoup la France et que je m'y revois en beaucoup de choses. Mais on ne change pas la réalité: je suis Portugais et franchement j'en suis très fier! Je suis fier de mon pays, je suis fier de son Histoire, je suis fier de ses valeurs, je suis fier de son passé, présent et futur. J'aimerai aider à construire la suite. Après, je suis quelqu'un avec des principes et je suis con au point de les respecter. Si l’implémentation de la loi est aberrante: changeons l’implémentation, pas les victimes.
Ceci s'est répété plusieurs fois jusqu'à mon départ fin 2007. J'étais tellement motivé par le projet ATV que j'ai fait avec une fois de plus. Après c'était la fin du projet et la vérité c'est que, si pour les autres il n'y avait pas beaucoup de possibilités d'évolution, pour moi c'était encore pire suite aux contraintes dont j'ai parlé.

Je suis parti au Royaume Uni où je travaille sur l'ExoMars Rover et Solar Orbiter principalement. On peut critiquer plusieurs de choses des Britanniques, mais jamais... JAMAIS! Jamais j'ai été discriminé au Royaume Uni!
Mon entreprise donne quelques conditions avantageuses pendant 5 ans quand on part en mobilité interne sur un autre site. Je suis à ma dernière année et j'aimerais aussi passer à l'étape suivante de ma carrière. J'ai donc cherché des opportunités d'évolution compatibles avec mes souhaits.

J'ai trouvé un poste sur Ariane 5 sur mon ancien site... Oui, le même site... Je passe les détails: j'ai été pris. La veuille de mon départ on me dit qu'il y a un problème: je ne suis pas Français. Je passe encore les détails, mais on m'a confirmé que finalement je n'ai pas le poste car je ne suis pas Français.

Le "Traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne", dans son article 45, dit le suivant:
1. La libre circulation des travailleurs est assurée à l'intérieur de l'Union.
2. Elle implique l'abolition de toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des États membres, en ce qui concerne l'emploi, la rémunération et les autres conditions de travail.
3. Elle comporte le droit, sous réserve des limitations justifiées par des raisons d'ordre public, de sécurité publique et de santé publique:
a) de répondre à des emplois effectivement offerts,
b) de se déplacer à cet effet librement sur le territoire des États membres,
c) de séjourner dans un des États membres afin d'y exercer un emploi conformément aux dispositions législatives, réglementaires et administratives régissant l'emploi des travailleurs nationaux,
d) de demeurer, dans des conditions qui feront l'objet de règlements établis par la Commission, sur le territoire d'un État membre, après y avoir occupé un emploi.
4. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux emplois dans l'administration publique.


On me dit que la loi Française ne permet pas des étrangers sur certains postes sur Ariane 5. J'ai finalement (je crois!) trouvé la loi qui s'applique:
- Décret n° 2011-1425 du 2 novembre 2011 portant application de l'article 413-7 du code pénal et relatif à la protection du potentiel scientifique et technique de la nation
- Article R413-5-1 (créé par Décret n°2011-1425 du 2 novembre 2011 - art. 1)

La loi fait référence à des zones sensibles définies comme:
1° Fassent l'objet d'une captation de nature à affaiblir ses moyens de défense, à compromettre sa sécurité ou à porter préjudice à ses autres intérêts fondamentaux ;
2° Ou soient détournés à des fins de terrorisme, de prolifération d'armes de destruction massive et de leurs vecteurs ou de contribution à l'accroissement d'arsenaux militaires.


La loi dit aussi que "Un arrêté non publié du Premier ministre détermine (...) la liste des spécialités dont les savoir-faire sont susceptibles d'être détournés à des fins de terrorisme ou de prolifération d'armes de destruction massive et de leurs vecteurs."

Donc, nous avons les armes plus ce qui n'est pas publié comme domaines "sensibles". Je n'ai pas trouvé le lien formelle (la liste n'est pas publiée), mais le domaine sur Ariane 5 dont je serais responsable est dans la liste - ceci est compatible de l'Export Control au niveau de l'UE.

Selon la loi, dans ces domaines il faut demander au gouvernement Français pour que quelqu'un puisse travailler dessus. C'est cette demande qui a été refusée.

Ariane 5 est un projet civil de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) financé par les états membres dont le Portugal. Donc, pas seulement les développements sont faits à l'intérieur de l'UE avec libre circulation de travailleurs, comme ils sont financés par de l'argent des membres de l'ESA.

La France est donc en violation des lois Européennes. La France est donc contre l'esprit de construction Européen. La France est donc un pays qui applique des lois pour pouvoir faire de la discrimination sur la nationalité. Ceci s'est aggravé les dernières années.

Quand je vois l'état actuel de l'UE et comment les acteurs principaux se comportent, je n'arrête pas d'avoir ce sentiment de "déjà vu"... On sait comment la crise de 1929 a été gérée et ce qui est arrivé 10 ans après. On sait aussi comment la faute était celles des étrangers...
Ceci est grave! Très grave!

Les valeurs de la République ne sont plus respectés, ils sont violés tous les jours avec plaisir. "Liberté, Égalité, Fraternité"... ce n'est plus que du passé, ce n'est plus qu'un vieux rêve.

Il est évident que l'UMP n'est différent du FN que sur la forme. Regardez ce qui est devenu la France... C'est malheureusement évident.

Vous avez bientôt un choix à faire, pensez-y! Pensez quel est le type de pays et société que vous voulez construire. Pour moi je crois que le respect de mes valeurs restera priorités et ça commence déjà à me coûter à titre personnel.